Cadre et qualité de vie avant tout
Ce qu'il ressort de cette enquête, pour 72% des personnes interrogées, c'est que le cadre et la qualité de vie constituent le critère essentiel dans le choix d'une ville où venir travailler, alors que le dynamisme économique, que l'on aurait pu estimer lui aussi un paramètre majeur, n'obtient que 33 % des suffrages. Il en ressort également que c'est à Bordeaux que les français de moins de 35 ans aimeraient trouver un emploi et s'installer. Un résultat qui n'a rien de trop surprenant puisque c'est déjà la capitale girondine qui arrivait en tête du classement des villes où il fait bon vivre dans le cadre de l'étude menée par l'institut de sondage Harris en 2017. Bordeaux séduit en effet, et pas uniquement pour ses opportunités d'emploi, même si son dynamisme économique offre de réelles perspectives. Il est vrai que les efforts déployés au niveau de l'aménagement urbain de la ville et de la prise en compte de l'environnement en fait une métropole durable particulièrement attractive. A cela s'ajoute un dynamisme culturel et une attractivité liée à sa situation géographique privilégiée, à deux heures de Paris et à proximité de la côte Atlantique. Concernant les opportunités de travail justement, le magazine Capital a quant à lui mené l'enquête pour découvrir les villes françaises les plus stables professionnellement parlant, répertoriant pour cela les agglomérations comptant le plus de salariés en CDI et titulaires de la fonction publique. On compte ainsi 83,3% des salariés bordelais en CDI ou fonctionnaires, contre 14,5% en CDD et 2,2% en intérim.
Trouver le bon équilibre...
Juste derrière, dans le classement des villes où il fait bon travailler selon l'étude The great place to work, arrive Toulouse, qui est en revanche une toute petite place avant Bordeaux dans l'étude réalisée par Capital. La ville rose séduit en effet elle aussi par sa douceur de vivre conjuguée à un dynamisme économique, culturel et social, ainsi qu'à une certaine stabilité de l'emploi puisque l'on compte 83,9% de salariés toulousains en CDI ou titulaires dans la fonction publique (pour 13,3% en CDD et 2,8% en intérim). En continuant ce petit tour de France, on constate qu'Aix-en-Provence est plébiscitée par les salariés français de moins de 35 ans qui la placent en 3ème position des agglomérations où il fait bon travailler, cela même alors qu'elle n'apparaît pas dans le top 20 réalisé par Capital. Ce qui tend à confirmer le sentiment que les français aspirent aujourd'hui à autre chose qu'un emploi et rien d'autre, et qu'ils s'éloignent de plus en plus du schéma « travailler pour gagner sa vie ». L'épanouissement personnel, familial et social participe en effet pleinement de cette quête de sens qui explique que de plus en plus de salariés quittent actuellement Paris notamment pour aller vers de nouveaux horizons plus cléments, et moins stressants. Ainsi, en 2017, 12% de parisiens sont venus acheter un bien immobilier à Bordeaux dans le but de refaire leur vie loin de l'agitation effrénée de la capitale pour la plupart.
… et la bonne recette pour attirer les français dans sa ville
10ème du classement The great place to work réalisé auprès de 2 866 salariés français de moins de 35 ans, Marseille obtient néanmoins la 1ère place du classement effectué par le magazine Capital des villes françaises les plus stables en matière d'emploi, avec 88% de CDI et de fonctionnaires, 10,4% de CDD et 1,6% d’intérimaires. Ex capitale européenne culturelle (en 2013), ville au fort potentiel touristique et premier port français, Marseille possède en effet un certain nombre d'atouts à offrir à ses salariés. Reste que, preuve en est, cela ne suffit plus aujourd'hui pour séduire et attirer de nouveaux habitants de plus en plus exigeants. Au regard de toutes ces données, une recette idéale semble émerger pour les villes françaises désireuses de faire venir de nouveaux habitants. Et cette recette consisterait à : privilégier le cadre et la qualité de vie, en aménageant des espaces verts et des lieux de rencontres dans la ville pour les habitants par exemple ; valoriser les atouts culturels et patrimoniaux ; accorder une attention particulière et mettre un point d'honneur à construire une ville verte et, aussi, offrir les infrastructures adaptées pour accueillir les jeunes entreprises et encourager les initiatives économiques. En bref, penser avant tout au bien-être de ses habitants, et le reste se fait tout seul...